Le Menhir de Saint-Samson sur Rance, : menhir de la Tremblais, de la Tiemblais, de la Thiemblaye, de Saint-Samson, Pierre Longue, de tonnerre ou Bonde de l'Enfer, clef de la mer
Fiche d’identité
Age : 2500 ans
Granit
Taille: 8.50 m.
de haut, 150 tonnes
Adresse : village de Saint-Samson sur Rance
A l’entrée de Saint SAMSON, juste avant les premières maisons neuves,
entre la voie ferrée et la route vous trouverez l’entrée d’une petite prairie
au bout de laquelle se trouve un petit bois dans lequel vous le trouverez
planté à l’oblique comme un télescope vers le ciel.
D’après ce qu’on dit, cette position serait du au trou qu’on aurait
fait à sa base pour trouver de l’or ce qui l’a fait basculer. Non content de ne pas avoir été écrasé par
ses 150 tonnes en déséquilibre et déçu de ne rien trouver, on a fait un trou de
mine dedans et mis une charge explosive qui heureusement n’a rien détruit car
comme chacun sait, le cœur des menhirs est en or (ce même scénario improbable s’est
déroulé au menhir du Guihallon en Trégomar, prés de Lamballe).
Hélas, il a été prouvé par la suite que les dieux y avaient enfermé la
bêtise des hommes et avaient oublié d’y mettre leur cupidité. Ainsi beaucoup de
menhirs ont été détruits et continuent à l’être, ce qui explique encore aujourd’hui
la fragilité de quelques uns contaminés par ce fléau ainsi répandu.
Comme chacun sait, ce pays entre le Mont Saint MICHEL et DINAN était le lieu de villégiature du Diable. Il y faisait construire toute une série d’ouvrages sur le Mont et ailleurs et, afin de s’y rendre plus aisément, il fit percer une porte menant de son lieu de travail, l’ENFER, à la RANCE, juste à l’endroit où un dénommé SAMSON avait un terrain. Fâché de cette intrusion sans permission, ce dernier aidé par un ami du nom de Saint MICHEL (un autre usurpateur) boucha cette porte avec une grosse pierre. D’où le nom de Bonde de l’Enfer resté aujourd’hui et le nom de Saint Samson donné au village.
Furieux, notre Démon a essayé en vain de couper la pierre d’un grand
coup de fouet. On peut voir encore aujourd’hui l’entaille faite par ce
cinglement au milieu du menhir (filet de
quartz).
Depuis les flots de la mer non loin ont envahi ce passage. Ce menhir
servirait aussi de bouchon, empêchant la mer de remonter par cet orifice et de
submerger la terre.
On a vraiment échappé de
peu à des catastrophes.
Heureusement, notre bon Samson a doté cette pierre de pouvoir
bénéfique. Ainsi, une fille qui réussirait à glisser à califourchon du sommet
de la pierre jusqu’à son pied sans s’égratigner, « dans la culotte de son
baptême » verrait ses vœux d’union et de fertilité récompensés dans
l’année.
Mais le plus intéressant ne réside pas en ses légendes. Ce monolithe de
prime abord d’aspect lisse, est en réalité recouvert de fines gravures érodées
par le temps.
Ce n’est qu’à partir de 1972 que des relevés précis ont été faits. Si
on discute encore de l’interprétation de certaines figures, on peut
parfaitement reconnaître aujourd’hui des haches et des crosses, esquisses qu’on
rencontre fréquemment sur d’autres monuments de la même époque.
C’est rare de trouver de nos jours une telle préservation de l’art du
néolithique. Il s’agit là d’un témoignage unique écrit du passage des hommes
dans ces contrées.
Vous trouverez de nombreux ouvrages et sites Web évoquant ce monument,
tous plus intéressants les uns les autres et très récents (l’étude des
mégalithes est encore un vaste champ d’investigation).
N’oubliez pas de visiter la vallée de la RANCE toute proche. Vous ne pouvez imaginer ce que vous verrez.