Soyez agent de contrôle à la RAPT
Vous êtes sans diplôme et vous aimez le contact et être très
bien payé et respecté. La présidence de
la région l’ile de France et le ministère
du transport vous offre cette opportunité. Soyez agent de contrôle à la
RAPT.
C’est donc 26 000 Euros nets/annuels et plus de 36 000 euros nets annuels la 3eme année qui vous attendent. Avec cette paye de cadre, la berline allemande vous sera accessible à crédit : mieux qu’un agent de police, qu’un gardien pénitentiaire ou qu’un professeur des écoles. Plus qu’un Conseiller régional dans une région de 2 millions d'habitants
C’est donc 26 000 Euros nets/annuels et plus de 36 000 euros nets annuels la 3eme année qui vous attendent. Avec cette paye de cadre, la berline allemande vous sera accessible à crédit : mieux qu’un agent de police, qu’un gardien pénitentiaire ou qu’un professeur des écoles. Plus qu’un Conseiller régional dans une région de 2 millions d'habitants
Clairement, est-ce que l’état signifie ici que l’argent est
largement disponible pour de la répression contre des voyageurs a priori
fraudeurs qui la plupart du temps circulent dans des conditions indignes par
des nervis incultes grassement rétribués et protégés ? Mais, non !
On se pose des questions. C’est vrai : débouler à
plusieurs en débardeur et en short, les bras et le cou couverts d’inscriptions
en gothique, de têtes de morts, d’animaux menaçants et de signes religieux
choque les usagers.
Mais il parait que c’est mieux pour surprendre la
sournoiserie des fraudeurs et pas du tout pour intimider. De toute façon, on
est assermentés ; alors, il n’y a pas de risque d’embrouille.
Le problème, c’est que des resquilleurs, il y en a pas tant
que çà. Comme une partie du salaire est versé en prime et que le montant dépend
du « mérite », le mieux est de cibler une infraction mineure du style
pas de validation du « voyage » et les pieds sur la banquette
(surtout les jeunes). Sans compter les gens, principalement des étrangers, qui
expérimentent les transports Parisien et qui comprennent rien à l’extrême
complexité de la tarification que seule un lecteur électronique est capable de
valider.
Dans le TRAM, il n’y a pas de portique ce qui fait qu’il y a
toujours des étourdis qui oublient de passer leur Pass Navigo devant la borne
de navigation.
Plutôt que d’inviter à valider séance tenante leur transport
et même si il a déjà été validé sur un autre itinéraire, le « contrôleur »
passe le titre valide sur un terminal amovible et fait constater qu’il n’a pas
été validé devant la borne puis dresse un procès verbal express sur du papier
au phénol. Il le facture 7 euros alors que le tarif affiché est de 5 euros et
engrange ainsi des points pour sa prime. L’usager qui n’est pas ici un
consommateur a payé son abonnement (75€/mois) plus une amende alors qu’il est
en possession d’un titre valide, plus le « salaire » du fonctionnaire
avec ses impôts et la taxe de transport sur son propre salaire (2.95% du
salaire brut, environ 90 €).
Ce qui est bien, c’est que si l’usager rouspète et renâcle,
au minimum 3 contrôleurs l’entourent (dont un ersatz de Bruce LEE) et appellent
un officier de police pour qu’il donne l’autorisation d’interpeller le ou la
contrevenante (généralement c’est une femme). Mais bon, c’est de la perte de temps et le
compteur de prime reste à Zéro. De plus, le policier est moins bien payé que le
contrôleur, alors il n’est pas pressé de répondre. Dans ce cas, le mieux est de
hausser le ton et d’humilier la personne par un discours moralisateur et des
perspectives de rétorsion si bien qu’elle paye sur le lecteur de carte bancaire
nomade dont les agents sont équipés.
C’est comme çà qu’ils ont opéré le 19/06 sur le T3 vers
15h30 à hauteur de porte d’Orléans.
Quoiqu’il fasse, le contrevenant ne peut se défendre sans
risquer des réprimandes. Il n’a pas le droit de filmer pour faire preuve de
comportement abusif, ni de faire acte de rébellion, de faire du bruit, etc… Il
ne peut même plus faire des commentaires sur les procès verbaux.
LISTE DES INFRACTIONS RATP
ET MONTANT DE L’INDEMNITE FORFAITAIRE APPLICABLE (extrait règlement usagers RATP)
INFRACTIONS TARIFAIRES
|
INDEMNITE
FORFAITAIRE
|
Carte
Navigo non validée dans le bus ou le tram
|
5 €
|
Carte
Navigo non validée dans le métro ou le RER
|
35
€
|
Titre
de transport magnétique non validé
|
35
€
|
Titre
de transport non valable
|
35
€
|
Tarif
réduit non justifié
|
35
€
|
Prolongement
de parcours
|
35
€
|
Titre
de transport hors période de validité
|
35
€
|
Titre
de transport non complété
|
35
€
|
Prolongement
de parcours
|
35
€
|
Sans
titre de transport
|
50
€
|
Titre
de transport illisible/déchiré
|
50
€
|
Titre
de transport déjà utilisé
|
50
€
|
Titre
de transport composé incomplet
|
50
€
|
Titre
de transport sans rapport avec la prestation
|
50
€
|
Titre
de transport d'un tiers
|
50
€ (+ confiscation)
|
COMPORTEMENTALES
|
|
Emprunt d'un sens interdit en zone contrôlée
|
25 €
|
Franchissement illicite
|
60 €
|
Actionnement signal d'alarme et/ou rupteur
|
60 €
|
Dépôt/oubli d'objet dans un véhicule/espace
|
60 €
|
Obstacle au fonctionnement d'équipement
|
60 €
|
Matière dangereuse / infectieuse
|
60 €
|
Objet dangereux ou incommodant dans une voiture
|
60 €
|
Arme à feu chargée dans une voiture
|
60 €
|
Introduction irrégulière d'animal
|
60 €
|
Transport irrégulier d'animal dans un véhicule
|
60 €
|
Traversée de voie
|
60 €
|
Entrave à la circulation des personnes
|
60 €
|
Stationnement abusif dans un espace
|
60 €
|
Entrave à la circulation dans une voiture ou un
bus
|
60 €
|
Violation de l'interdiction de cracher
|
60 €
|
Occupation indue d'une place/espace réservé
|
60 €
|
Obstacle à la fermeture/ouverture irrégulière des
portes
|
60 €
|
Passage irrégulier d'une voiture à une autre
|
60 €
|
Violation de l'interdiction de se pencher hors
voiture/hors bus
|
60 €
|
Usage du marchepied d'une voiture en mouvement
|
60 €
|
Entrée/séjour d'une personne en état d'ivresse
manifeste
|
60 €
|
Mendicité
|
60 €
|
Quête
|
60 €
|
Diffusion/distribution de tracts/d'objets
|
60 €
|
Prise de vues/film sans autorisation
|
60 €
|
Refus d'obtempérer
|
60 €
|
Trouble de la tranquillité
|
60 €
|
Manipulation interdite de produit dangereux
|
60 €
|
Détérioration
|
60 €
|
Entrave à la montée ou à la descente
|
60 €
|
Usage d'appareil ou d'instrument sonore
|
60 €
|
Occupation indue du poste de conduite
|
60 €
|
Montée ou descente irrégulière
|
60 €
|
Maintien dans un véhicule au terminus
|
60 €
|
Violation de l'interdiction d'uriner
|
60 €
|
Circulation interdite sur engin
|
60 €
|
Usage de véhicule comme engin de remorquage
|
60 €
|
Violation de l'interdiction de fumer
|
68 €
|
Des fois, il y en a qui entravent le contrôle en faisant
perdre du temps. Ils payent en petite monnaie ou un gros billet, prennent les
n° 6 des passagers témoins, notent les matricules, demandent les noms,
enregistrent les conversations, appellent un témoin au téléphone, sont d’accord
pour appeler la police. C’est moche car
ils empêchent ces fonctionnaires zélés de gagner leur vie. Là, vaut mieux
laisser tomber la verbalisation.
Franchement, depuis 80 ans il n’y a pas meilleure condition
de travail à part peut-être la sécurité présidentielle. Même si un jour les
transports seront gratuits, il y a tellement d’interdit qu’il y aura toujours
le moyen de gagner sa vie. Ce job convient parfaitement à celles et ceux qui
aiment aider les gens à respecter les règlements à l’abri des reproches, car on
peut faire des erreurs : on est humain. C’est mieux que de vendre des
téléphones dans un comptoir de province. Il y a juste la honte à avouer son
métier et son manque d’empathie à surmonter.
Evidemment, l’immense majorité du personnel des transports
publics font tout leur possible pour
être agréable et plus encore : vous sauve la vie. Dommage qu’on ouvre par ailleurs les
portes à autant de mesquinerie sous de fallacieux prétextes.
Un autre fois, le 12 août vers 15 heurs 30 sur la ligne 186
menant a Fresnes, 3 jeunes femmes montent dans le bus en faisant des remarques
sur les passagers et s’adressent finalement à eux en signifiant un contrôle.
Une est sympathique, l’autre taiseuse, la troisième infecte. 2 personnes sont
en infraction : un jeune habitué du fait et une femme avec un bébé. La
femme explique qu’elle est montée au terminal alors que le chauffeur n’était pas
en poste, ce qui fait qu’elle n’a pas pu acheter un ticket. Elle est invitée à
régulariser par l’infecte et échappe à l’amende. Le jeune explique que pour lui
aussi, c’était la même chose ; il écope de 80 € d’amende, l’inscription de
son nom et adresse dans un fichier et de menaces de rétention. Comme il implore
de la clémence, la gentille prend une mine contrite et explique à haute
voix et en battant des cils qu’elle ne
peut pas faire ça alors que d’autres paient sans faire d’esclandre.
A mesure que le bus avance les SMS crépitent sur les
claviers des téléphones des usagers du bus pour avertir les diasporas du passage des
« bleues ».
Malgré tout, un pauvre gars, la tête en compteur à gaz, en
tongs, t-shirt et pantalon « survet » monte par l’arrière à Bicêtre.
« Contrôle » dit la gentille. L’autre est un étranger slave et
demande : « quoi tu vouloir ? ». C’est alors que les 3
mousquetaires s’aperçoivent qu’elles n’ont pas mis leur brassard : en
principe les procès verbaux qu’elles ont dressés auparavant sont nuls.
Le gars comprend et explique qu’il sort de l’Hôpital que le
bus dessert et qu’il rentre chez lui après s’être fait soigné et qu’il n’a
aucun argent ni papier sur lui, rien d’autre que ses pauvres vêtements et son
portable chinois.
Il écope derechef d’une amende de 180€ + 7 € de non
validation et ensuite l’infecte lui indique qu’il va devoir la suivre au
commissariat.
« Pas
problème » dit notre fraudeur avec un accent slave et montre son portable
à l’infecte où il a fait mettre son nom et son adresse au cas où il serait
perdu laquelle refuse de « toucher son écran » en prenant un air dégoutté. Il a l’air bien fatigué notre européen et indique « mal à la
tête ». Nos contrôleuses n’en n’ont que cure et essayent de refourguer
leur prise du jour au premier poste de police venu qui les envoie voir si il y
a de la place ailleurs.
Pendant ce temps, une dame avec un foulard visiblement très
faible avec un tout nouveau né se fait virer de sa place par un vieux sans qu’elles trouvent à redire alors que les
femmes accompagnés d’enfant sont devant dans l’ordre des priorités des sièges
numérotés et comme elles sont fatiguées, elles s’assoient sur ces places réservées,
l’infecte vautrée, les pieds sur le dossier de devant.
A mesure du trajet le bus se remplit mais elles ne bougeront
pas de leur siège quelque soit le passager (vieux, femmes, handicapés, malades…)
ni ne proposeront leur aide. Visiblement le quota est rempli car l’infecte a
dit que ça le faisait.
Pendant ce temps, une personne s’installe à l’avant et
signale discrètement à ceux qui n’ont pas de quoi se déplacer, ce qui ne manque
pas sur cette ligne, de ne pas monter dans ce bus et d’attendre le suivant.
Voici donc un dispositif à 100 000 euros nets par an
qui semble éradiquer efficacement l’énorme manque à gagner que cause la fraude
dans nos transports.
Une question : comment fait-on pour rentrer dans un
cinéma voir un film?
Réponse 1 :
une ouvreuse à laquelle vous présentez votre billet est à l’entrée. Si votre
billet n’est pas valable ou si vous n’en avez pas vous n’entrez pas et vous êtes
invité à vous en procurer un.
Réponse 2 :
plusieurs agents sont planqués, l’un derrière les portes battantes, l’autre
sous la moquette, le troisième déguisé en faux spectateur affalé dans un
fauteuil mangeant des vrais pop-corn et sautent sur les personnes qui entrent
en criant « CONTRÔLE ». Si vous n’avez pas de billet, vous devez 70
fois le prix de celui-ci. Si vous n’avez pas de quoi payer ou si vous vous
rebellez car vous trouvez cela violent, vous serez montrez comme fraudeur sur
la place publique et irez en rétention. Un pourboire de 5 € arrondi à 7 € est obligatoire en cas de
contrôle.
La bonne réponse est … La 2 ! (si,si)
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