dimanche 17 février 2013

Saint MALO



SAINT MALO


  
Au départ, ce rocher battu par la mer barrait l’entrée de l’estuaire de la Rance jusqu’à ce qu’un certain Mac LOW vint y installer les fondements de la ville. Par déformation, Mac LOW deviendra MALO, et cet endroit stratégique entre Petite et grande Bretagne deviendra l’une des portes du vieux continent ouvertes vers le nouveau monde.



 
Les REMPARTS

  
 
Nous devons à VAUBAN l’enceinte fortifiée qui entoure complètement la ville. On peut ainsi faire un tour complet du rocher et admirer un paysage fantastique qui nous appelle au voyage.


 
Une grande partie de ses remparts prend pied directement dans la mer. C’est un grand spectacle les jours de grande marée où les vagues viennent s’éclater contre les hauts murs.
 


La ballade commence par un point de vue unique sur le Fort National, défense avancée de la ville ancrée sur un rocher face à l’horizon sans limite. 

 
 

         
Lovés au pied de ces murailles, en plein sud bien a l’abri du vent, vous pourrez faire bronzette et vous baigner sur les plage de BON-SECOURS (en face de l’îlot du GRAND Bé, Tombeau de l’écrivain CHATEAUBRIAND) et celle du MÔLE ( ouvrant sur l’estuaire de la RANCE et DINARD).
 
                

La plage du BON-SECOURS possède une curieuse piscine d’eau de mer à ciel ouvert qui se remplit avec le mouvement de la marée. Elle est très appréciée car elle possède un plongeoir où s’ébat la jeunesse en visite.
 

Celle du MÔLE est plus petite et accessible par une seule porte pratiquée dans la muraille.
        

Elle est protégée par un long môle ondulant vers la pleine mer tel un grand serpent gardant l’entrée du port de commerce. 



 Ce môle est appelé aussi « môle des Noires », car les femmes des marins souvent frappées par le deuil venaient y attendre le retour d’un membre de leur famille embarqué sur des Terre-neuvas. 
 
Les remparts se terminent au Château qui est aussi l’entrée principale de la ville.


On a vraiment l’impression d’être sur un gigantesque navire en granit embarquant une ville et ses habitants.

 
La PLAGE DU FORT NATIONAL



 
Puisque notre tour de la ville par les remparts se termine, arrêtons nous quelques instants sur la plage du fort national pour un repos bien mérité après notre escapade à travers les escaliers de la ville.

 
Nous voilà au pied du château, sur le sable fin et à l’abri du vent. Les couleurs sont fantastiques.

 


A la base des remparts, on a planté de grands pieux faits de chênes entiers servant de brise-lames quand, à marée haute, la mer démontée vient heurter avec une violence inouïe cette partie des remparts. 



Au niveau de l’eau, la vue sur la ville est tout aussi irréelle. 


Là aussi, la plage est aménagée avec un petit bassin peu profond où les plus petits pourront faire trempette à l’abri du tumulte de l’océan. 

 


Attention quand même de ne pas se faire piéger par la marée montante sur l’îlot du Fort National ou sur le Grand Bé, reliés à la terre aux basses eaux. 



Vous devriez alors attendre les secours quelques heures. 





En pleine saison touristique, il y a toujours des personnes qui se font avoir et vous pourrez assister à leur « sauvetage » du haut des remparts.
  
LA VILLE

                            

Bastion guerrier, cet endroit stratégique fut maintes fois convoité, détruit et reconstruit. Le dernier outrage fait à la ville a été durant la dernière guerre où la résistance des forces du nazisme fut telle qu’un bombardement allié pour les en déloger ravagea la presque totalité de la cité. A croire que les fortifications de Monsieur VAUBAN fonctionnent aussi dans les conflits modernes. 



On trouve encore des traces de ces combats sur le dallage de granit de la descente vers le Fort national où les impacts d’obus forment des gravures en étoile. 



Les architectes chargés de la reconstruction ont su garder la silhouette de la ville ancienne et préserver ainsi son caractère unique. C’est une très belle réussite. Ce succès a été possible grâce au financement des alliés Canadiens, fidèles à la ville qui a vu naitre le découvreur de leur nation.


   
Une grande flèche culmine au sommet du rocher. C’est la cathédrale Saint Vincent. Tout naturellement  nous commencerons par la visite de cet imposant monument.


 

Le chœur de la cathédrale est baigné d’une lumière bleutée en cette journée de solstice. 

 
 Les vitraux originaux détruits par le dernier conflit ont été remplacés par des formes modernes à majorité bleues qui donne cette lumière du meilleur effet.


 

 Bien sur, le centre ville est envahi par les boutiques de souvenir et d’habillement Marin.




  

Mais vous trouverez aussi bon nombre de magasins d’art où vous pourrez acquérir quelques gravures anciennes et modernes, belles aquarelles et quelques magnifiques ouvrages de littérature très anciens car Saint Malo n’usurpe pas son appellation de ville d’art.
 
     « Bon voyage Monsieur DU MOLLET
A Saint Malo débarqué sans naufrage
Bon voyage Monsieur DU MOLLET
Et revenez si le pays vous plait »
 



Cette petite chanson fait référence à ce haut personnage qui se fit mordre au mollet par les dogues qui gardaient la ville et qui les fit tuer pour cette infamie.




 

  A l’écart du centre, il faut sillonner les ruelles étroites et fleuries, glisser un œil curieux dans l’entrebâillement des portes pour y découvrir les petits jardins intérieurs, se placer en perspective des ouvertures vers la mer, bref, admirer ce travail minutieux de reconstruction animé par un esthétisme rigoureux.


 
La FAUNE



 
Il ne faut pas oublier que Saint Malo est construit quasiment en pleine mer.
 
  



Vous y verrez donc quantité d’oiseaux marins habitués à la présence humaine, notamment des mouettes et des goélands que vous pourrez approcher à quelques centimètres.



Ces voiliers parcourent les remparts en quête du reste d’une glace ou d’un sandwich  et ajoutent à l’ambiance aventurier des mers par leurs cris stridents.



 


En plus, si vous avez un peu plus de patience vous découvrirez quantité d’espèces d’oiseaux et de lézards venus trouver dans les anfractuosités des kilomètres de murs et les buissons des jardins un logement idéal et une nourriture abondante.



C’est sans compter les innombrables habitants de la mer que vous trouverez tout autour des remparts et des îlots.
 
LES MALOUINS CÉLÈBRES

 
Saint Malo a donné des personnages importants au cours de son histoire.
Nous ne pouvons ignorer celui qui fit la découverte du CANADA, Jacques CARTIER. C’eut été faire injure à nos cousins d’outre Atlantique qui nous laissent des petits mots sur ce blog.



Voici donc l’homme qui nous unit et Saint Malo est sa ville. On peut d’ailleurs voir sa maison qui est non loin de là.


 Statue allégorique de SURCOUF

Des hommes intrépides ont aussi marqué son histoire. C’est le cas du DUGAY TROUIN et de SURCOUF, célèbres corsaires, hommes fougueux et intrépides, avides aussi. Il ne faut pas oublier leur participation à l’horrible commerce d’esclaves, transportant le bétail humain sur des navires appelés négriers.


DUGAY-TROUIN

Cette ville suscite le  romantisme et l’ombre de Chateaubriand plane sur la cité corsaire.
 

LE PORT
 
                         


Saint Malo possède une activité maritime de premier ordre. Elle doit sa prospérité pour une grande partie à la mer.  Elle est le point de départ de nombreuses courses en mer.



 
 
Dans le bassin Vauban, il n’est pas rare d’apercevoir de grands voiliers et plus particulièrement une fidèle  reproduction du RENARD, bateau de SURCOUF.





Des promenades en mer sont organisées sur ce bateau.


Vous aurez aussi un beau point de vue sur la ville et la tour SOLIDOR en passant sur le barrage de la RANCE

 
 
EPILOGUE
 
Vous trouverez quantité de renseignements sur cette ville et de belles prises de vue sur http://www.saint-malo.net/saint-malo.htm en plus des sites DOCARMOR et INFOBRETAGNE.
Quand à moi, je reviendrai à SAINT MALO car c’est un bel endroit pour passer des vacances (plage, ville, bateaux, arrière pays).




Me voici sur les remparts de Saint Malo. Vous comprenez maintenant pourquoi je voyage aussi facilement.

lundi 24 septembre 2012

TOULOUSE

                                             TOULOUSE

Une promenade dans les quartiers de la ville rose .




Saint ETIENNE


 Vous dire comment nous avons atterri sur la place de la Cathédrale Saint Etienne... nous ne savons pas. On y accède par des rues étroites, puis d’un seul coup une large perspective s’ouvre sur cet imposant monument. 



  On est frappé par la différence des styles (Roman, Gothique). Le soleil couchant donne directement sur la façade. Ce soir là, l’esplanade était envahie par une nuée d’hirondelles tournoyant d’un bout à l’autre. 



Une fois ces bruyantes occupantes dispersées, leurs cris et leurs bruissements d’ailes laissent place au doux glouglou d’une fontaine.


 
Étrange cette fontaine : 4 marmousets nus distribuent de l’eau a l’aide d’espèces de serpents. Le tout est couronné d’un obélisque qu’on se demande à quoi çà sert.
On connaît quelques éléments de réponse. Cette fontaine publique servait aux Toulousains et l’eau coulait par la voie naturelle de nos 4 marmousets (mannequin-pisse). En 1649 (qui n’est pas la marque d’une bière marqué sur le Tee-shirt des Marmousets), la sortie de l’eau fut changée par celle de la bouche de poissons (ce qui n’est pas mieux, surtout si le poisson date de 1649 !). 


 Ceci explique aussi le joli « paquet » dont ces aimables personnes sont affublées.
Pourquoi les marmousets n’ont qu’une chaussure ? à quoi sert cet obélisque ? Nous n’en savons rien. Par contre, l’enterrement de cette fontaine sous le niveau de l’esplanade s’explique par son système d’adduction et permet la protection de son visiteur.



Bref, tout est un peu foiré dans cet environnement : les styles se chevauchent, certaines parties d’édifice ne servent à rien, des portes donnent sur le vide, des fenêtres sont occultées. Mais, comment vous dire … c’est un endroit plein de mystère où tout est fait avec magnificence. 





   Tout le monde s’y retrouve, mais personne ne s’y reconnaît. C’est sans doute pour cela qu’on y est bien, très bien même.



Les JACOBINS


 
 On ne peut passer à Toulouse sans aller voir les JACOBINS.
  

Pour les amateurs d'architecture, cet édifice tout en briques est un chef d’œuvre d'art gothique. 
 

 A l'intérieur, de fins piliers soutiennent l'édifice et se terminent par des ogives "en palmier", caractéristiques de l'architecture Toulousaine.

  

C'est étonnant le savoir faire de ces architectes qui sont arrivés à ériger un bâtiment d'une telle dimension, parfois massif, parfois aérien en assemblant de petits rectangles de quelques centimètres de coté. 


 Dire que ces murs et ces incroyables colonnes ont été édifiés il y a prés de 800 ans. 


Le Musée des AUGUSTINS

 


Notre Dame de Grâce






Le « clou » du Musée des Augustins est sans aucun doute cette statue polychromée du XVème siècle.  Outre sa restauration impeccable, l’ensemble de cette œuvre dégage une harmonie hors du commun. En effet, il est rare de voir une représentation de la Vierge à l’enfant aussi naturelle. D’habitude très empruntée, la position de cette magnifique jeune fille et de son bébé représentés à l’ opposé  ajoute de la spontanéité et du mouvement. Le drapé des vêtements sophistiqués de la Dame est remarquable.


  
 L’attitude des personnages et surtout les expressions sont très finement rendues. Marie a le visage mélancolique tandis que bébé Jésus semble complètement détaché de sa mère, attiré par l’extérieur. L’auteur (inconnu)   a-t-il voulu rendre l’extrême tristesse d’une mère devant son fils surdoué et espiègle ne sachant lui rendre tout l’amour qu’elle lui donne ? Peut être se doute-t-elle du fabuleux destin de ce babin extraordinaire et des souffrances qu’il va provoquer.




Sa mère porte un livre sous le bras et une assiette coincée sur un genou. Bébé a eu droit surement à une lecture et un repas. Le ventre rempli et l’esprit libéré le voilà qui part sur le coté avec une furieuse envie de se dégourdir les jambes. Ce sera sans doute ses premiers pas car il n’a pas l’air très vieux, notre gaillard.



Pourtant sa maman est exquise dans sa longue robe bleue. Elle est toute menue, ses cheveux savamment ondulés tombent sur ses épaules. Sa beauté n’a d’égale que sa jeunesse. Un petit bout de nez et des yeux finement dessinés, une légère moue remonte sa lèvre inférieure. Ses mains sont longues et délicates et portent aucun bijou. Son manteau jeté sur l’épaule Gauche laisse présumer qu’elle est a coté d’une source de chaleur à sa droite. Elle est magnifique, elle est l’incarnation statufiée de la renaissance au même titre que la Joconde.


Bébé lui ressemble : c’est un ravissant bambin. Il a déjà une bonne tignasse et se porte bien. Visiblement, il est intéressé par quelque chose d’autre. Dommage qu’il ait perdu ses mains, nous en aurions sans doute deviné d’avantage.

Ces deux personnages sont peut être en relation avec d’autres. Ou alors, l’auteur a sans doute voulu simplement qu’on parle à sa statue. Placez vous à gauche et demandez à Votre Dame de Grasse : « Alors, il est comment ce petit Jésus? » et elle vous répond « Ah, Messire, il est bien turbulent. J’ai du mal à le garder immobile : un vrai feu follet ! ». Puis déplacez sur la droite et faites des risettes à Dieu fait Bébé : « Et il veut m’attraper le Bébé ! Attention le p’tit doigt va le chatouiller ! »
Cette interprétation est libre et complètement dénuée de tous fondements. Tant mieux car on sait très peu de choses sur cette statue et les hypothèses vont bon train. 



On met en relation cette scène avec un dessin supposé de la même époque qui montre la mère et l’enfant a peu prés dans la même position avec à coté d’eux des Saints dont Saint Jean présentant un livre au petit Jésus qui s’empresse de lui signer un autographe !  C’est bien possible, après tout, mais la statue montre que Marie tient le livre, ce qui laisse supposer qu’elle est savante et que c’est elle qui éduque son fils et en plus lui fait à manger ! Na !

Le Musée 

Il y a plusieurs salles dans ce musée, chacune d'elles dédiée à un art et reliée à une autre par un escalier, une cour ou un jardin.



Dans de magnifiques salons, vous pourrez admirer des peintures de toutes les époques, notamment des Lautrec. 



Vous emprunterez un large escalier restauré par Violet Leduc tout en marbre blanc pour y accéder.

  Dans la soirée, vous aurez peut être la chance de vous délecter de petits concerts d'orgue dans la chapelle en contemplant une grande toile de RUBENS.




La basilique SAINT SERNIN             


 
La basilique Saint-Sernin date du IXéme siècle, ce qui en fait l’un des plus vieux bâtiment de l’art roman conservé dans l’état.



Sur la route de Compostelle, elle constitue encore de nos jours une halte où les pèlerins viennent honorer les reliques de Saint Saturnin.



C’est un très grand édifice en briques flanqué d’un chevet roman et rehaussé d’un impressionnant clocher à étages.



L’alternance de briques et de pierres blanches autour des ouvertures est tout à fait représentative du style roman du pays.




On s’étonne de son état de conservation presque 1.000 ans après le début de sa construction. Elle possède une crypte et de nombreuses œuvres sculptées, des stalles, des chapelles, des chapiteaux et autre baldaquin d’une rare finesse.


Les extérieurs sont dégagés. Un traditionnel marché aux puces est organisé tout autour les dimanche matin. On y trouve quantité de choses fort intéressantes au meilleur prix.




  A suivre...