lundi 24 septembre 2012

TOULOUSE

                                             TOULOUSE

Une promenade dans les quartiers de la ville rose .




Saint ETIENNE


 Vous dire comment nous avons atterri sur la place de la Cathédrale Saint Etienne... nous ne savons pas. On y accède par des rues étroites, puis d’un seul coup une large perspective s’ouvre sur cet imposant monument. 



  On est frappé par la différence des styles (Roman, Gothique). Le soleil couchant donne directement sur la façade. Ce soir là, l’esplanade était envahie par une nuée d’hirondelles tournoyant d’un bout à l’autre. 



Une fois ces bruyantes occupantes dispersées, leurs cris et leurs bruissements d’ailes laissent place au doux glouglou d’une fontaine.


 
Étrange cette fontaine : 4 marmousets nus distribuent de l’eau a l’aide d’espèces de serpents. Le tout est couronné d’un obélisque qu’on se demande à quoi çà sert.
On connaît quelques éléments de réponse. Cette fontaine publique servait aux Toulousains et l’eau coulait par la voie naturelle de nos 4 marmousets (mannequin-pisse). En 1649 (qui n’est pas la marque d’une bière marqué sur le Tee-shirt des Marmousets), la sortie de l’eau fut changée par celle de la bouche de poissons (ce qui n’est pas mieux, surtout si le poisson date de 1649 !). 


 Ceci explique aussi le joli « paquet » dont ces aimables personnes sont affublées.
Pourquoi les marmousets n’ont qu’une chaussure ? à quoi sert cet obélisque ? Nous n’en savons rien. Par contre, l’enterrement de cette fontaine sous le niveau de l’esplanade s’explique par son système d’adduction et permet la protection de son visiteur.



Bref, tout est un peu foiré dans cet environnement : les styles se chevauchent, certaines parties d’édifice ne servent à rien, des portes donnent sur le vide, des fenêtres sont occultées. Mais, comment vous dire … c’est un endroit plein de mystère où tout est fait avec magnificence. 





   Tout le monde s’y retrouve, mais personne ne s’y reconnaît. C’est sans doute pour cela qu’on y est bien, très bien même.



Les JACOBINS


 
 On ne peut passer à Toulouse sans aller voir les JACOBINS.
  

Pour les amateurs d'architecture, cet édifice tout en briques est un chef d’œuvre d'art gothique. 
 

 A l'intérieur, de fins piliers soutiennent l'édifice et se terminent par des ogives "en palmier", caractéristiques de l'architecture Toulousaine.

  

C'est étonnant le savoir faire de ces architectes qui sont arrivés à ériger un bâtiment d'une telle dimension, parfois massif, parfois aérien en assemblant de petits rectangles de quelques centimètres de coté. 


 Dire que ces murs et ces incroyables colonnes ont été édifiés il y a prés de 800 ans. 


Le Musée des AUGUSTINS

 


Notre Dame de Grâce






Le « clou » du Musée des Augustins est sans aucun doute cette statue polychromée du XVème siècle.  Outre sa restauration impeccable, l’ensemble de cette œuvre dégage une harmonie hors du commun. En effet, il est rare de voir une représentation de la Vierge à l’enfant aussi naturelle. D’habitude très empruntée, la position de cette magnifique jeune fille et de son bébé représentés à l’ opposé  ajoute de la spontanéité et du mouvement. Le drapé des vêtements sophistiqués de la Dame est remarquable.


  
 L’attitude des personnages et surtout les expressions sont très finement rendues. Marie a le visage mélancolique tandis que bébé Jésus semble complètement détaché de sa mère, attiré par l’extérieur. L’auteur (inconnu)   a-t-il voulu rendre l’extrême tristesse d’une mère devant son fils surdoué et espiègle ne sachant lui rendre tout l’amour qu’elle lui donne ? Peut être se doute-t-elle du fabuleux destin de ce babin extraordinaire et des souffrances qu’il va provoquer.




Sa mère porte un livre sous le bras et une assiette coincée sur un genou. Bébé a eu droit surement à une lecture et un repas. Le ventre rempli et l’esprit libéré le voilà qui part sur le coté avec une furieuse envie de se dégourdir les jambes. Ce sera sans doute ses premiers pas car il n’a pas l’air très vieux, notre gaillard.



Pourtant sa maman est exquise dans sa longue robe bleue. Elle est toute menue, ses cheveux savamment ondulés tombent sur ses épaules. Sa beauté n’a d’égale que sa jeunesse. Un petit bout de nez et des yeux finement dessinés, une légère moue remonte sa lèvre inférieure. Ses mains sont longues et délicates et portent aucun bijou. Son manteau jeté sur l’épaule Gauche laisse présumer qu’elle est a coté d’une source de chaleur à sa droite. Elle est magnifique, elle est l’incarnation statufiée de la renaissance au même titre que la Joconde.


Bébé lui ressemble : c’est un ravissant bambin. Il a déjà une bonne tignasse et se porte bien. Visiblement, il est intéressé par quelque chose d’autre. Dommage qu’il ait perdu ses mains, nous en aurions sans doute deviné d’avantage.

Ces deux personnages sont peut être en relation avec d’autres. Ou alors, l’auteur a sans doute voulu simplement qu’on parle à sa statue. Placez vous à gauche et demandez à Votre Dame de Grasse : « Alors, il est comment ce petit Jésus? » et elle vous répond « Ah, Messire, il est bien turbulent. J’ai du mal à le garder immobile : un vrai feu follet ! ». Puis déplacez sur la droite et faites des risettes à Dieu fait Bébé : « Et il veut m’attraper le Bébé ! Attention le p’tit doigt va le chatouiller ! »
Cette interprétation est libre et complètement dénuée de tous fondements. Tant mieux car on sait très peu de choses sur cette statue et les hypothèses vont bon train. 



On met en relation cette scène avec un dessin supposé de la même époque qui montre la mère et l’enfant a peu prés dans la même position avec à coté d’eux des Saints dont Saint Jean présentant un livre au petit Jésus qui s’empresse de lui signer un autographe !  C’est bien possible, après tout, mais la statue montre que Marie tient le livre, ce qui laisse supposer qu’elle est savante et que c’est elle qui éduque son fils et en plus lui fait à manger ! Na !

Le Musée 

Il y a plusieurs salles dans ce musée, chacune d'elles dédiée à un art et reliée à une autre par un escalier, une cour ou un jardin.



Dans de magnifiques salons, vous pourrez admirer des peintures de toutes les époques, notamment des Lautrec. 



Vous emprunterez un large escalier restauré par Violet Leduc tout en marbre blanc pour y accéder.

  Dans la soirée, vous aurez peut être la chance de vous délecter de petits concerts d'orgue dans la chapelle en contemplant une grande toile de RUBENS.




La basilique SAINT SERNIN             


 
La basilique Saint-Sernin date du IXéme siècle, ce qui en fait l’un des plus vieux bâtiment de l’art roman conservé dans l’état.



Sur la route de Compostelle, elle constitue encore de nos jours une halte où les pèlerins viennent honorer les reliques de Saint Saturnin.



C’est un très grand édifice en briques flanqué d’un chevet roman et rehaussé d’un impressionnant clocher à étages.



L’alternance de briques et de pierres blanches autour des ouvertures est tout à fait représentative du style roman du pays.




On s’étonne de son état de conservation presque 1.000 ans après le début de sa construction. Elle possède une crypte et de nombreuses œuvres sculptées, des stalles, des chapelles, des chapiteaux et autre baldaquin d’une rare finesse.


Les extérieurs sont dégagés. Un traditionnel marché aux puces est organisé tout autour les dimanche matin. On y trouve quantité de choses fort intéressantes au meilleur prix.




  A suivre...

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