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lundi 19 mai 2014

Megalithes



Au hasard de nos déplacements, nous voyons des pancartes ou des écriteaux indiquant un menhir ou un dolmen. Souvent on continue sa route. Nous avons décidé de prendre notre temps et de nous arrêter chaque fois que c'est possible.



La HUTTE-aux-Gabelous




Pas facile a trouver ce site de la Louvetiere sur la commune de Saint-Mars sur Futaie appelé aussi la hutte aux Gabelous. Le passage de l’archéologue Roger Bouillon en ces lieux a permis la restauration de ce monument érigé il y a plus de 2000 ans.



L'entrée de la hutte aux Gabelous

Ce long couloir coiffé d’imposantes dalles était une tombe collective. L’entrée de ce tombeau se faisait sur le coté. Le tout était recouvert de moellons et orné de vase comme on le fait encore de nos jours dans nos cimetières.



Le tertre de la hutte aux Gabelous

Ici, un petit enclos de pierres plus grosses plantées dans le sol maintient l’amoncellement des moellons recouvrant le dolmen. Bien que la moitié du bâtiment soit restaurée, on a une parfaite idée de ce qu’il pouvait être en ce temps immémoriaux.


Le site est aménagé, très accessible et bien documenté. De quoi passer un charmant moment au milieu de la campagne Martienne en compagnie de gentils agriculteurs.



DOLMEN DU PETIT VIEUX SOU





Ce site est très bien indiqué à partir de Brécé. L’itinéraire vous emmènera à travers de vallons bucoliques au fond desquels coulent de claires rivières, paradis des pécheurs de truites. Le Petit Vieux Sou est le nom du hameau au pied duquel part un chemin creux en descente. Après quelques dizaines de mètres, nous pénétrons dans un petit bosquet à l’aplomb d’un vallon.


Le vieux petit Sou


L’endroit est féerique. Sous les arbres à peine en feuilles s’étale une magnifique petite sépulture mégalithique à entrée latérale.



L'entrée du vieux petit Sou


Ses proportions sont parfaites : Elle mesure 10 mètres au moins de long, une belle entrée au centre. Cette tombe a été fouillée et restaurée dans les années 80.



Intérieur Nord du vieux petit Sou


La terre, acide, n’a livrée aucun ossement, mais plus de 1000 objets ont été mis à jour.




Intérieur Sud du vieux petit Sou


Le détail de cette fouille/restauration est consigné dans un ouvrage de R. Bouillon disponible sur Persée à l’adresse suivante :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709x_1989_num_6_1_933



La TABLE AUX DIABLES & LE MENHIR du PERRON en Passais la Conception.


Lorsqu’on va voir le diable, il vaut mieux passer voir la mère de Jésus avant. De toute façon, l’oratoire de Passay dans l’Orne est à l’embranchement de la route qui mène à la TABLE AUX DIABLES. Ce lieu miraculeux est dédié à la Sainte Vierge. Il vaut la peine qu’on s’y arrête, ne serait-ce que pour attirer la protection de la Bonne Dame en se procurant dans l’oratoire une petite médaille.





Vous serez aussi surpris par l’agencement des lieux et les centaines d’ex-votos qui tapissent les murs de la grande chapelle.

Nous voici donc partis vers la table aux diables, la petite médaille de l’oratoire de Passais dans la poche.

Arrivés sur les lieux nous avisons un groupe d’une poignée de personnes avec sac à dos fluorescent et habits en synthétique avec, au milieu d’eux, un être parlant d’une voix forte.




Le Menhir du Perron à l'entrée du jardin


Craignant de déranger une visite organisée des lieux et ne voulant pas encombrer l’espace de ma carte SD avec des images de personnages incongrus, nous nous somme résolus à partir un peu plus loin, au menhir du PERRON en attendant que le site se libère.



Le Menhir du Perron en face


Le menhir du PERRON se trouve au milieu d’un jardin privé. On y accède par une petite route en terre. Les propriétaires ont fait un magnifique écrin à ce grand témoin des civilisations passées. Ça fait plaisir de partager avec eux la passion des veilles pierres et celles du jardinage qui se marient agréablement.



Le Menhir du Perron en sortant du jardin magnifique


Après une demi-heure passée à chercher et admirer ce menhir, nous sommes retournés sur nos pas, vers la TABLE AUX DIABLES. Comme prévu, le groupe avait disparu ; cependant nous remarquions quelques sacs à dos de couleurs vives jetés sur un fossé. Les propriétaires les auraient sans doute laissés là en attendant de les reprendre pensait-t-on.


Nous nous approchons donc de l’allée couverte qui est assez petite, basse et partiellement couverte pour prendre des clichés.

C’est alors que nous entendons des voix provenant des dolmens. Nous constatons avec stupeur et effroi que tout le groupe que nous avions vu auparavant est accroupi dans la partie couverte de cette tombe, les uns contre les autres. Nous étions au courant de pratiques chamaniques autour de vestiges du néolithique, mais nous ne pensions pas qu’elles se faisaient encore et en plein jour (d’habitude c’est par une nuit de pleine lune et tra-la-la chant de la chouette).



La table aux diables en PASSAY


Affolés par ces impies adorateurs de Satan incapables de respecter une sépulture, nous nous sommes éclipsés sans demander notre reste. C’est pourquoi nous avons comme seule et unique photo que l’entrée du site.

Le 04/02/2017 Retour à la table aux diables en septembre 2016.

De passage à Passais sur le coup de midi, l'envie nous prit de déjeuner avec le diable.
Bien que l'expérience passée fût peu engageante, nous pensâmes que le lieu était redevenu fréquentable.


La table aux diables, entrée

C'est un magnifique monument et s'eût été dommage de manquer cela. La lumière de septembre rendait à ce tombeau toute la majesté que ses concepteurs voulaient lui donner.


La table aux diables; vue latérale


Hélas, alors qu'il s'agit là d'un lieu symbolique, on a aménagé les alentours immédiats en ère de piquenique avec table et poubelle qui s'est transformé en dépotoir, reliefs de barbecue et charbons huileux répandus tout autour. On a même fabriqué un levier pour déplacer un des orthostates. Décidément ce lieu attire comme un aimant une série d'individus au cuir épais qui ont sans doute donné son nom à cette sépulture : des démons.


Orthostate couché, levier, poubelle ruinée et détritus autour du site de la table au diable



L’Allée couverte du Bois-Couturier à GUIRY EN VEXIN




L’Allée couverte du Bois-Couturier a GUIRY EN VEXIN


Non loin de la vallée de la Seine se trouve Guiry, village emblématique du Vexin. Les environs constituent une destination parfaite pour les Parisiens en mal d’un bol d’air. En effet de jolis vallons au fond desquels sont blottis de charmantes bourgades abritent quelques sites mégalithiques importants et bien d’autres monuments historiques.





Guiry possède un magnifique et très fourni musée archéologique où sont exposées les différentes découvertes des alentours. A notre avis la visite de ce site devrait commencer par là d’autant qu’un chemin menant à l’Allée Couverte du Bois COUTURIER débute a coté du musée.




C’est d’ailleurs aussi là qu’est conservé le « bouchon » en pierre de l’entrée de la sépulture.

Le "bouchon" en pierre de l'allée couverte du Bois COUTURIER

On peut aussi rejoindre le bois Morval par la route et un sentier forestier de toute beauté à travers une magnifique forêt aux essences multiples qui vous mènera aux mégalithes après ½ heure de marche.

La forêt s’interrompt parfois pour laisser place à une pelouse calcicole où nous avons eu la chance d’apercevoir la première Anémone pulsatile (Pulsatilla vulgaris), mais on y trouve aussi des orchidées (dont les exceptionnelles Ophrys).




La faune n’est pas en reste car on peut observer un grand nombre de papillon et une quantité impressionnante de lézards verts se chauffant sur les dalles de l’allée couverte.

Lézard vert sur les dalles de couverture de l'allée couverte du bois Couturier




Celle-ci ce trouve à l’ écart dans une prairie en pente bordée à son extrémité par de grands poiriers dont les racines plongent dans des cavités qui pourraient s’avérer intéressantes.




Ce monument très bien conservé et restauré a été découvert en 1915 et renfermait pas moins de 200 squelettes. La nature du sol a permis leur conservation et leur datation à plus de 3000 ans avant notre ère.


L’intérieur de la sépulture du bois Couturier


Des visites à cheval sur des ânes ou des poneys sont organisées pour les enfants. Les accompagnateurs respectueux des lieux y font une brève halte afin de ne pas se les approprier et les laisser ainsi accessibles à un public de tout âge.




Vue du fond de la sépulture du bois Couturier
Mars 2014


Le Menhir du CHAMP DOLENT





Ce célèbre menhir de plus de 9 mètres de haut est connu de tous les voyageurs. Il se trouve tout prés de DOL de BRETAGNE. C’est une situation privilégiée et hautement historique ouvrant sur la Bretagne et la Normandie. Certains rapportent que César lui-même aurait fait ériger cette pierre en ces lieux.




Une petite ère de repos a été aménagée autour du monolithe. C’est l’occasion de s’arrêter pour casser la croute. La légende dit que le menhir s’enfonce : il est vrai qu’un bon 1/3 de sa hauteur se trouve sous terre.


Le menhir du CHAMP DOLENT

C’est une horloge géologique qui marque le décompte jusqu’à la fin du monde à mesure qu’elle s’enfonce.




Bien d’autres légendes circulent sur ce témoin unique et silencieux qui a vu passer tant et tant d’époque. Plaquez l’oreille sur sa surface et vous entendrez des choses…


Avril 2014

Les Menhirs de SAINT-MIREL




Les menhirs de Saint MIREL se trouvent sur la commune de Plénée Jugon à coté des restes du manoir de Saint MIREL jadis lieu charmant.



Le Closet de la Mas


Des 3 menhirs restant des 30 recensés au 19eme siècle, 2 sont encore debout dans cette partie de campagne vallonnée : le Closet de la Mas et la Pierre longue. Une chapelle érigée au XXème siècle par d’anciens propriétaires brave les ans au sommet d’un tertre malgré des pillages répétés et travaux de déblaiement tout autour.




La chapelle de Saint Mirel


Nous ne sommes jamais allés à Saint MIREL sans que, sorti de nulle part, quelqu’un nous demande ce qu’on faisait ici . Qu’importe, ces menhirs sont imposants et magnifiques.




La pierre longue de Saint Mirel


Se dégage de cet endroit une atmosphère tendue, sauvage et mystérieuse. La beauté environnante ne peut vous laisser indifférent.



Allée couverte de Guinefolle, Meslin






La lande du Gras renferme plusieurs monuments dont la célèbre chaise à Margot. Il est plaisant de se promener dans cette lande dans un labyrinthe de sentier débouchant presque tous sur un ou plusieurs mégalithes.


Allée couverte de Guinefolle en Meslin cotes d'armor


Notre allée couverte est visible de la route. Elle est effondrée mais bien conservée. Peu de documentation existe sur cette sépulture qui est « dans son jus » au milieu des petits chênes de la lande.


Allée couverte de Guinefolle en Meslin cotes d'armor


Comme dans celle du Bois-Couturier dans l’Oise, une dalle à trous qui semble incomplète flanque l’un des cotés.



Comparaison entre l'allée couverte de Guifolle cotes d'Armor (en hau)t et celle du BOIS COUTURIER (Oise)


Avec cette lande, la commune possède un joli patrimoine qu’elle entretient bien.



Menhir de Saint Civière ou La Pierre Saint Siviard ou Menhir l'Ervault 


 



Un petit panneau peint à la main indique le chemin du menhir depuis la D33, entre Ambrières-les-Vallées et Gorron, au pied d’un calvaire, don d’un particulier, en face de la ferme du Buron. 



Menhir de Saint Civière
 
Attention, il y a plusieurs « pièges » à éviter pour accéder à ce mégalithe :

Premièrement, un fil métallique barre l’entrée du chemin afin d’éviter aux vaches de la ferme de vagabonder sur la route au sortir du tunnel qu’on a aménagé spécialement pour elles sous la départementale 33 (Bonjour les frais !). Evitez de le prendre directement à la main car il est électrifié !

Deuxièmement, les vaches … Afin d’éluder une parodie de corrida, prenez soin de ne pas traverser plein champ : préférez les bordures.

Troisièmement, les pizzas « végétariennes » laissées par nos amies ruminantes. A moins de vouloir refaire la couleur de vos chaussures, regarder où vous posez les pieds plutôt que d’essayer de repérer au loin le Menhir. 




La Pierre Saint Siviard

Eh oui, la vie d’un chasseur de menhirs n’est pas toujours simple… Celle des menhirs non plus. On apprend que cette Pierre Saint Siviard a été déterrée puis de nouveau enterrée parce qu’elle gênait et déplacée et de nouveau redressée, on espère dans le bon sens. 


Menhir l'Ervault

Ceci dit, malgré l’évanescence des encouragements à visiter le lieu et la situation artificielle du mégalithe reléguée tout au fond d’un champ, sa nouvelle demeure n’est pas sans un certain charme au milieu de chênes séculaires.

La Pierre Saint Siviard

Aussi, on pourra dire que la Pierre de Saint Siviard redonne à la nature qui l’entoure la beauté et la sérénité qu’elle a retirées aux hommes qui ne l’ont pas respectée. 

Menhir de Saint Civière ou La Pierre Saint Siviard ou Menhir l'Ervault

Mai 2014


ALLEE COUVERTE DE LA HAMELINIERE à Chantrigné
 

  
C'est au cœur d'un charmant hameau de la Mayenne que cette parfaite restauration du  monument est visible.





On y accède au bout d'un long couloir en charmille spécialement aménagé à travers les potager et poulailler du paisible hameau de la HAMELINIERE.
 

Le vestibule de la Hamliniere

 Magnifique cadre bucolique pour ce monument d'exception restauré par de passionnés amateurs sous la houlette du spécialiste, M. BOUILLON.
 


Un petit pré carré entouré d’arbustes de différentes espèces  a été aménagé, façon tertre, au milieu duquel s'étale l'imposant monument funéraire.
 

 Vue du fond de la sépulture de la Hameliniere


C'est dire tout le respect que portent les Mayennais à leurs mégalithes et par là à leurs ancêtres. ;-)
 



On retrouve les anfractuosités sans doute utilisées pour servir de réceptacle à de l'eau ou des offrandes (pourquoi pas des fleurs?) comme partout où les dalles de couverture sont mises à nu.
  
 
Bassins sur la dalle de couverture (Hameliniere

En effet, il n'est pas rare de compter de multiples percements où mises en valeur de petites cavités naturelles sur ce genre de sépulture pourtant parfois éloignés de milliers de kilomètres.
  

L'allée couverte de la  Hameliniere à Chantrigné, le couloir et la dalle de couverture

Après tout, nos sépultures modernes n'ont-elles pas aussi des dalles percées pour y incruster un médaillon, y accrocher un symbole religieux, y loger un pot de houx ou de bruyères en fleurs.  
 
 La Hameliniere vue arrierre



Le Dolmen de Pierre Levée, Commune de Janville-sur-Juine


« Les habitants de Janville connaissent les origines de la PIERRE LEVEE et l’entourent d’un discret respect » C’est ainsi que Mr HUE de la SOCIETE PREHISTORIQUE DE France décrivait en 1915 l’attitude des locaux vis-à-vis de leur dolmen et se réjouissait aussi de leur accueil.



L’accueil des descendants des susnommés depuis maintenant prés d’un siècle a gardé l’intégralité de sa fraicheur. Nous avons trouvé des personnes fort aimables pour nous indiquer le chemin (merci à la Dame à la poussette et au Monsieur aux 3 chiens).




Comme mon illustre prédécesseur, j’insisterai sur le charme de ce site : d’un coté serpente paresseusement la JUINE au fond  d’un vert vallon boisé ponctué d’affleurements de grés de Fontainebleau et de l’autre s’étale un grand plateau de cultures vivrières traversé de chemins rectilignes.



L’endroit est préservé et sauvage en témoigne le passage de nombreux animaux.
C’est en grès que cette sépulture est faite. On connaît bien l’histoire des  « fouilles » qui y furent faites vers la fin 1800. Elle était enfouie sous des pierres de calcaire qui ont servi à l’empierrement des chemins environnants. 






Les ouvriers de ce chantier se sont servis de la table comme abri en rabaissant le sol, mettant ainsi à jour plusieurs dizaines de corps qui y étaient enterrés. Le tout a été dispersé dans les champs environnant mettant ainsi un terme à tout espoir d’analyse pouvant nous en dire plus sur le monument et ses immortels habitants.




Les Cupules




On remarque des traces polissage sur la dalle de la table principale et des cuvettes juste à coté. Le doute subsiste sur l’origine de ces traces.




S’agit-il de cuvettes naturelles et les traces de polissage sont-elles aussi anciennes que le bâtiment ou bien sont-elles l’une des premières traces écrites délivrant un message à la postérité ? 




On retrouve souvent ces CUPULES, petits trous jusqu’à des petites cuvettes, sur les allées couvertes.



A l’intérieur des tombeaux, elles pouvaient servir à coincer des mèches enduites de résine allumées pour y voir clair tout en ayant les mains libres. A l’extérieur, les théories sont multiples : sorte de petites lampes à graisse pour éclairer la nuit ; bassin à ablutions ou pour refroidir les pierres échauffées par le frottement du polissage et ajouter du grip ; rigoles et coupes pour recueillir le sang d’animaux sacrifiés. Chaque situation ou nouvelle forme entraine une nouvelle théorie : vous en  trouverez surement une nouvelle.

Juillet 2014