Allée couverte de la Hautière ; du tombeau
mise a jour de mai 2018
Allée couverte de la Hautiere à Trégon |
Fiche d’identité
Age : Néolithique entre 3000 et 2500 avant JC
Taille 16 m de long 26 orthostates 6 tables de couverture quartzite.
Adresse : Tregon
Visible de la route qui mène de Ploubalay à Plancoët, ce sépulcre appelé aussi « le Tombeau » est accessible à pied par la bordure des champs. Une paire de bottes est indispensable pour une exploration en dehors de l’été.
Si d’autres monuments funéraires voisins du même type font perler du sang,
la légende veut que cette allée couverte de la Hautiere voit du lait sortir de ses tables.
Il faut dire que l’endroit concentre depuis des lustres une activité autour de la vache, d’un centre d’insémination bovine à de la grande industrie de transformation du lait dont une immense laiterie en pleine activité (ça fait son beurre et ça casse la baratte).
Sans doute la pierre blanche (quartzite) par sa candeur aura contribué à donner
l’illusion de gouttes de lait suintant par temps humide.
Allée couverte du Tombeau à TREGON |
Comme sur d’autres mausolées du néolithique, de multiples anfractuosités sont visibles à l’extérieur. D’abord de multiples petits trous …
Ensuite des bassins et rigoles qui se remplissent d’eau (ou de lait) après les pluies.
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Bassins et cupules de l'allée couverte du tombeau à Trégon |
Un bel édifice funéraire qui fait partie intégrante du paysage de cette incontournable route côtière.
Allée couverte de Ville-Génouhan mise a jour d'aout 2017
Fiche d’identité
Age : entre 3000 ans jusqu’à 2500 ans avant JC
Taille: 13 L
x 2 l x
0.9 h mètres
5 dalles de couverture en quartzite gréseux et 21 orthostates en
dolerite
Adresse : D786 à hauteur de la Ville-Genouhan en Crehen.
Bien averti, le visiteur accède à ce tombeau chargé de légendes par un chemin
creux et humide bordé d’impressionnants arbres centenaires.
Une agréable
promenade de quelques centaines de mètres qui vous mènera dans un petit vallon,
puis en bordure d’une haie récente sur un espace entretenu au milieu des
cultures.
Allée couverte de la Ville Génouhan Ouest |
On voit ici l’importance donnée à l’environnement qui mêle
harmonieusement le respect des sites historiques et celui de la nature
au grand bonheur des touristes et celui des âmes de cette sépulture.
En effet, de bien étranges légendes courent sur cette allée couverte.
Fin du 19eme siècle, on rapporte que ces pierres suintent du sang.
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Détail des "pierres de sacrifice" en couverture de l'allée couverte de la ville Génouhan |
On dit aussi qu’une des dalles de couverture servait à des sacrifices
humains. En effet, on mettait les corps dans une entaille de forme et de taille
humaine toujours visible aujourd’hui, les bloquant ainsi avant de les saigner
comme des lapins et de recueillir leur sang dans les bassinets creusés dans le
roc en deçà.
Dalle de toit supposée recevoir les corps des sacrifices humains de la ville Génouhan |
D’ailleurs, la roche est teintée de rose et de rouge à l’endroit du
sacrifice, preuve que du sang a bien coulé laissant ainsi une trace indélébile.
Couleur rosée des dalles ayant 'bu' le sang des sacrifiés |
Les septiques diront que le hasard de l’érosion à creusé le sillon dans
la roche elle-même de couleur rosée comme les falaises de la côte.
La ville Génouhan |
Pour ceux qui connaissent, il parait qu’il y a une ciste sous une
pierre, mais nous ne l’avons pas trouvée.
Allée couverte de La Ville Glé, de la ville Gles. mise a jour du 07/05/2017
Fiche d’identité
Age : environ 4 000 ans
Taille: 14,00m en phtanite
10 dalles de couverture
Adresse : lieu-dit les Madrieux à Plédran

La ville glé vue des champs |
Ce monument se trouve au milieu de l’un d’eux, tout prés des maisons.
Longtemps invisible sous la végétation, cette allée couverte vient
juste d’être dégagée de sa gangue de verdure et apparaît toute entière sous nos
yeux ébahis.
Découverte il y a peu et signalée le 5 avril 1989, cette allée est quasiment intacte, dans son
jus, avec son tertre et ses dalles de toit. C’est rare et émouvant de voir un
tel monument si parfaitement conservé.
vue en enfilade du toit de la ville glé |
Une belle quantité de moellons laisse présager un cairn tout autour de
l’édifice. Les entrées sont comblées. Impossible de pénétrer à l’intérieur.
Cairn de la ville glé |
Bref, une belle aventure en perspective pour qui décidera d’y faire des
fouilles et de rendre à ces lieux un peu de leur superbe. En même temps, ça
serait aussi bien qu’on les laisse en paix, avec un léger entretien de temps à
autre. Et bravo aux exploitants éclairés des champs qui n’ont pas sacrifié le
témoignage de leurs lointains ancêtres pour une poignée de céréales.
A suivre…
Allée couverte du Bois du Roche, Dolmen de la Ganterie
15/10/2016
Allée du rocher |
Fiche d’identité
Age : environ – 4 à 5000 ans
Dalles de quartz. Au début du
20eme siècle, l'allée couverte, avec neuf pierres debout, a une longueur de
14m40. Reste 8 pierres et 2 tables, dalles de quartz.
Adresse : située aux abords de la N 176 (en Saint-Hélen) à la
GANTERIE D795 Saint-Hélen, commune de la
Vicomté sur Rance.
On peut voir une partie des tables déplacées de
l’autre coté de la route vers les maisons la bordant.
La Ganterie |
Vous trouverez sur le net une documentation très
fournie sur ce site exceptionnel bien qu’il ne soit pas spectaculaire.
On y apprend qu’il est très riche en témoignages
du passé. Ce qu’on voit en surface, ce sont les restes d’une allée couverte
très ancienne.
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Allée du Rocher, Cupules et percements |
Le site est sur le croisement d’anciens chemins,
devenus voies romaines, puis nationales.
La Ganterie, vue d'une dalle déplacée |
Mais le plus étrange est qu’aux abords des
arbres environnant cette stèle, on a trouvé une incroyable quantité de pierres
taillées dont les spécialistes s’accordent à dire qu’elles datent de 20 à 40 000
ans !
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résidus de Pierres taillées à la Ganterie Saint Hélen |
En effet, des traces d’excavation et une
multitude d’éclats prouvent que ce site fut un atelier très étendu de façonnage
d’outils en pierres taillées, et ce pendant des générations.
L allée couverte du Rocher, la ganterie |
D’autres indices présument d’une présence
humaine sur ce site encore plus ancienne puisque les néandertaliens y pratiquaient la fabrication d’outils en « grès lustré » il y a 120 000
ans voire beaucoup plus.
Vous pourrez aisément visiter ce site encore
aujourd'hui libre d’accès et très bien indiqué, visible de la route.
Saint Hélen, allée couverte du Rocher |
Connaissez-vous
Brigitte ? Au départ, c’est une déesse Celte, la plus puissante de cette
mythologie.
Elle
est protectrice des Poètes et des devins, guérisseuse-accoucheuse et patronne
des forgerons et artisans ce qui la rend maitresse des armes et des outils.
C’est
aussi une vachère car comme tous Celtes de haut rang elle possède 2 bovins, deux
bœufs et en plus un sanglier. Elle a aussi des pouvoirs sur la nature, les
eaux, la forêt, la terre. Elle invente les rites funéraires.
Elle
a un tempérament de feu, unique et entier. Sa fête correspond à notre
chandeleur ou la crêpe ronde et chaude évoque le disque solaire.
Il
n’y a pas plus puissant comme divinité Celte et c’est une femme ! Les
légendes lui accordent toutes les vicissitudes de sa condition de femme :
promise, donnée, reine, adultère.
On
la connaît aussi sous les noms de
BRIGID, BRIT et DANA (dans la vallée la-lala ).
Plus
tard, on mêle son destin à celui de Sainte Brigitte, patronne de l’Irlande.
Elle devient accoucheuse de Marie, mère de Jésus : on la représente le
nouveau né tout emmailloté dans ses bras.
En
Bretagne nord, son périple commence au MENEZ HOM, petite montagne à l’extrémité
ouest où fut découverte une statue de la divinité. Puis il fallut quelques
milliers d’années pour qu’elle arrive dans les Cotes d’Armor, aux Quatre-Vaux
dans l’estuaire de l’Arguenon, sanctifiée dans la chapelle à son nom et se
termine dans le pays de Rance à Trivagou ou son reliquaire est exposé.
Mais
quelle relation avec le Bois du Rocher ?
Une
connaissance m’a rapporté ces faits. Alors qu’elle se rendait de Dol à Dinan,
elle lui prit l’envie de s’arrêter à cet endroit qu’elle connaissait en
espérant ramasser quelques châtaignes à griller pour son diner (nous étions à l'équinoxe d’automne).
Prise
par cette occupation, elle sentit une présence derrière elle, et se retournant
elle vit une femme en habit de randonnée qui la salua au passage. Elle semblait
exaltée et se dirigea vers l’allée couverte, monta sur un des orthostates et se
campa les mains tendues vers le ciel.
A
ce moment notre connaissance fut pris d’un étourdissement et fut transportée
dans un songe où elle vit des générations de tailleurs de pierres et fondeurs
de bronze au pied de cette vestale
scandant son nom : Brigitte, Brigitte !
En
reprenant ses esprits, elle vit que la dame avait disparu, mais que son rêve
restait gravé dans sa mémoire. C’est alors qu’elle comprit que la déesse
BRIGITTE était revenue sur un des plus grands sites d’artisans tailleurs de
pierres y invoquer la mémoire de ses protégés.
Elle
fit d’autres rencontres sur cette ancienne voie sacrée, mais jamais plus celle
de Brigitte.
Qu’on
se le dise.