jeudi 1 janvier 2015

Bonne Année 2015


Bonne Année & Meilleurs voeux pour 2015


Sur la passerelle du canal Saint Martin



dimanche 29 juin 2014

1979 Sunday Morning in UK



Sunday Morning in UK

Londres 1979 … cette année là a vu la mort de Sid VICIOUS et le hit  Walking in the Moon du groupe The POLICE . A l’époque pas de Tunnel sous la manche. Il fallait prendre le Ferry ou bien l’avion. Voici quelques clichés retrouvés dans un vieux carton blanc, et discrètement empruntés et scannés puis remis à leur place dans le grenier de l’oubli.

flying to London
L’avion, ce n’était pas si courant et cher. Cependant, il y avait de temps à autres des promotions notamment hors saison, à la Toussaint. Après avoir poiroté à cause d’un mouvement de grève quasiment systématique pendant les périodes de congés dans un aéroport Charles de Gaule tout neuf, nous voilà sur le sol Anglais en ½ heure à peine.

Bedford Road
 
Il me fallait un accordeur électronique  pour ma Gibson. Cet appareil aujourd’hui gros comme une boite d’allumettes et lors de la taille d’un petit transistor n’était pas disponible en France ou alors à un prix exorbitant.


CARNABY STREET

 
Carnaby!
Le Samedi passé à faire des emplettes, Sunday morning avait un relent de gueule de bois à l’image du mouvement PUNK dont on sentait l'essoufflement. Il faisait sombre et une pluie fine faisait luire l’asphalte comme les souliers d’un trader.

Carnaby's pigeons
Carnaby Street avait déjà perdu de sa superbe avec son dallage en plastique jaune défraichi et ses boutiques de souvenirs en lieu et place des petites boutiques de mode. 


C’est le début des années Tatcher et la perfide mais pauvre Albion allait morfler pendant des années.


PICADILLY CIRCUS

Eros Picadilly Circus



Il n’y avait pas de voitures dans le cœur de LONDRES à cette époque et seuls les Cabs (taxis) avaient le droit de circuler ainsi que ceux qui avaient payé une taxe exorbitante. Ce qui fait qu’on ne voyait que des bus et des taxis et parfois de belles voitures anglaises comme des Rolls, des Jaguar et des Bentley.


Red
Il n’empêche qu’il y avait foule à cet endroit qui n’a pas beaucoup changé, mis à part les bandeaux lumineux qui sont à la pointe de l’actualité.

Regent street
  Il est dans les usages Anglais de pouvoir s’exprimer publiquement. Ainsi, il n’est pas rare de  voir des hommes et des femmes juchés sur un tabouret ou montés sur un muret haranguer la foule sur un sujet de société ou de politique.
Ce jour là, un individu épris d’un peu trop de Stout (bière) beuglait au pied d’EROS, la statue de la fontaine de PICADILLY.

Il semblait si énervé et outrepassait si violement le quota de décibels ambiant  qu’une charmante Lady de la Police de sa majesté le pria de le suivre.

Under arrest
 
« Oh, Sir Paul ! C’est encore vous ? Cette fois-ci, vous avez mis un sacré bousin ! Voulez vous bien aller au poste je vous prie ? Cela vous siéra-t-il si je vous prends le bras pour vous accompagner ? »
« Oh, Mrs Maggy, c’est un honneur. Y aura-t-il du thé et quelques-uns de ces merveilleux petits gâteaux à la peau de lait dont vous avez le secret ? »
« Paul, mon ami, cela sera sans doute possible après vous être douché et avoir ôté ce ridicule bonnet dans lequel vous avez vomi. Il me semble que vous faites toujours l’élevage de ces horribles furets, n’est-il pas ? »
Et le public Anglais, toujours prêt à faire de l’humour, face à cet événement lançait des plaisanteries :
Une grosse dame blonde : « Hey, Maggy, vous ne m’avez pas présenté votre nouveau fiancé ! » Un vieux monsieur en trench-coat : «  Paul ! Dis-moi ton secret, tu es un véritable aimant à gonzesses ! »


Au hasard des rues…


So english worker



Pourtant la réalité du quotidien n’avait rien de réjouissant.  En plein thanksgiving, les rues de Londres affichaient plus que d’habitude la rudesse de l’époque avec la multiplication des personnes en difficulté comme ce joueur d’harmonica dans une rue parallèle aux grandes artères.

Joueur d'harmonica dans la rue Londres 1979

 Cependant la misère n’empêche pas une certaine tenue et nos Beggars Londoniens portaient toujours des vêtements d’excellente qualité et de bonne coupe quoique old-fashioned,  preuve qu’une réelle solidarité avec leurs concitoyens plus aisés existait vraiment. 


Love affair
 
Londres est aussi la ville de tous les contrastes. Aujourd’hui, le mélange des genres rencontre peu d’opposition et bien que la frontière existe encore, on risque moins à la dépasser aujourd’hui qu’en 1979. Ainsi, une fille habillée en garçon risquait des invectives dans les rues de Paris alors qu’à Londres, nous venions chercher cette tolérance à nulle autre pareille où un Punk prenait le métro avec un Homme d’affaire, où les androgynes jetaient le trouble sans déchainer la violence.


Jack's street (Albemarle)
C’était fascinant et très dépaysant de voir cette foule apparemment très attachée à ses traditions avec ses vieilles rues, ses vieilles grilles, son matériel public usé jusqu'à la corde, ses costumes et tailleurs en Tweed et en même temps de pouvoir disposer de toutes les dernières nouveautés du monde entier.

Salle d'attente



Hélas, nous disposions de trop peu de temps pour en découvrir davantage. Et pourtant, nous évitions soigneusement les grands sites touristiques….

Fog Machine

mercredi 4 juin 2014

OLDIES

ANTIBROUILLE




Qui se souvient du festival ANTIBROUILLE de juillet 1978 organisé pour libérer les ondes et permettre à la FM d’exister. Eh oui, à cette époque et bien que le FM fasse un tabac dans les autres pays, nous n’avions que le son nasillard des longues ondes en mono pour tenter d’écouter les rares émissions de Rock qui passaient à des heures tardives.


Seule la Radio d’état avec France Musique et FIP dispensait du classique et des mièvreries en « modulation fréquence ». Des radios comme RFM émettaient alors en toute illégalité un programme ininterrompue de succès internationaux du rock et étaient de temps en temps brouillées (la guerre quoi !).Tout le monde était mobilisé : il fallait que ça change ! Du coup, un festival retransmis en direct avec un émetteur pirate monté sur une montgolfière  avait été organisé avec la participation de quelques grands ( ?) noms de la scène underground parisienne afin de galvaniser la résistance…

Festival Antibrouille 1978 à Yerres chez Mr Caillebotte
DIESEL


C’est ainsi que le spectacle a vu débuter sur la pelouse du parc de Yerres le groupe DIESEL qui, on le saura par la suite marquera les débuts de quelques vedettes.



DIESEL Festival ANTIBROUILLE 1978

Un groupe « pêchu » qui travaillait bien son visuel avec un chanteur (Théo ?) tout excité et vindicatif comme on les aime dans ces moments là.

Bref, pour l’instant, nous savourions  sans arrière-pensées le pétulant programme des collègues de DIESEL œuvrant pour un monde meilleur.

Théo chante avec le groupe DIESEL

Un modèle du genre à qui, malheureusement, les médias libérés n’ont pas, par le futur, renvoyé l’ascenseur en remerciement de ce gracieux et bel effort. Mais se doutait-on de ce que le « paysage » audio-visuel allait devenir ?


SAPHO


Le moment est intense. On attend Sapho. C’est alors une égérie du monde Rock. Tout le monde la connaît et personne ne l’a vue, en vrai, et seuls quelques esthètes l’ont entendu chanter. C’est une poétesse nous assure-t-on.


SAPHO festival ANTIBROUILLE juillet 1978
  
Et d’un seul coup, le miracle s’accomplit. Elle apparaît sur cette scène alors que personne ne l’attendait plus et tout le monde s’amasse autour de ce carré de plancher à même le sol et surmonté d’une toile arrondie.




Son visage est comme éclairé de l’intérieur. La joie d’être là et de faire son spectacle illumine ses traits et irradie l’assemblée.







BIJOU


Ce même phénomène se produit à Meulun sur le visage de Monsieur DAUGA, travailleur de la basse dans le groupe BIJOU. 


 Dauga à la basse

« Les papillons noirs ! » entonne la foule en délire avec Monsieur Palmer, travailleur de la guitare dans le même groupe. Et pour bosser, ça bosse ! Les paroles de Gainsbourg font leur effet hachées par les coups donnés sur ses fûts par Monsieur Dynamite. Tout le monde sur scène est dans des costards impeccables, inspirés de la mode anglaise  des MODS dont les WHO tirent le mouvement.

  
Palmer et Dauga BIJOU à MEULUN



Clic Clac, c’est au développement qu’on prenait la mesure  de notre talent ou de notre aptitude. On était content si sur on avait 3 photos « de bonnes » sur une 36 poses. Pas question comme maintenant de voir les résultats instantanément.




DAVID ROSE GROUP




David ROSE Meulun 197x

Ce groupe portant le nom de son violoniste vedette était composé d’incroyables talents qui ont marqué la scène française. Il distillait un agréable  Jazz Rock excellemment exécuté. DAVID ROSE lui-même, violoniste de talent, a donné son nom au groupe.
 

Claude SALMIERI

Le batteur avec sa coupe « à la CABU » était Claude SALMIERI. Il a accompagné une longue liste de grands noms de la variété.


David ROSE & Gérard PREVOST


Gérard PREVOST occupait une grande partie de la scène avec son incroyable jeu à la basse fretless. Il a fondé par la suite l’orchestre du Splendid et participé au succès de nombreux artistes en tant qu’arrangeur.
 

Steve SHEHAN.

Il y avait aussi un percussionniste incroyable, Steve SHEHAN. Lui aussi fait une très belle carrière aux cotés d’immenses artistes internationaux.
 

Serge PERATHONER & David ROSE

Tout ce petit monde s’éclatait sur des compositions de Serge PERATHONER aux claviers à qui nous devons de nombreuses participations aux comédies musicales et de musiques d’inoubliables séries et émissions télé.

Si vous n’avez jamais entendu le DAVID ROSE BAND, vous avez écouté chacun de ses membres jouer de son instrument de prédilection en accompagnement d’artistes archi-connus qui saturent encore aujourd’hui le paysage audio Français.





Mais c’est sur le terrain de l’expérimentation, loin des chemins commerciaux, que vous aurez peut-être la chance d’entendre s’exprimer pleinement nos compères.


A suivre ...